!Adios, Guatemala!
Oui, parce qu'ici on ne dit pas hasta luego ou hasta la proxima mais "adios" même si on se retrouve le lendemain.
Au revoir Guatemala donc, et ce très charmant accent à la prononciation du mot 'guatemAla'
En premier lieu, le guatemala c'est le pays aux plus beaux camions qu'on ait jamais vu rouler sur Terre. Bon pas les plus confortables mais quand même, ils en jettent!
Ensuite, il faut dire que c'est un pays où on mange mieux que prévu.
Pas franchement réputé pour son art culinaire alors que personnellement j'y ai pris plus de plaisir qu'aux tables de son voisin mexicain! Pas de piment systématique, déjà c'est bonheur, beaucoup moins de sucre, et puis un peu plus de cuisine classique. Toujours une majorité de junk food évidemment, mais plus de plats à l'assiette, de soupes, de bouillons, de salades...
Et en tous cas un pays où on s'est sentis bien, nous. Mais qui peut s'avérer plus complexe à aborder pour certains visiteurs: les grands.
Notons que la taille moyenne des guatémaltèques est de 1m49. Ce qu'on se sent grands déjà, nous!!
Alors forcément pour loger de longues pattes dans les transports publics, dans les lits locaux, etc... ça pourrait éventuellement s'avérer plus compliqué.
Ici le tourisme est apparu depuis peu, un essor fulgurant et brutal et les infrastructures ne sont pas forcément prêtes. Les routes ne sont pas encore là, il n'est pas évident que l'eau chaude soit dispo 24/24h, de la débrouille partout pour accueillir le monde, ça manque un peu d'organisation pour le touriste exigent, mais ça oblige à s'adapter...
Il n'y a qu'à voir les workaway proposés ici, 90% sont pour construire, aménager ou accueillir les touristes des nouvelles auberges de jeunesse ou hostals qui poussent comme des champignons.
Le tourisme est la 2ème source de revenus du pays.
La première venant des guatémaltèques émigrés qui travaillent (surtout aux usa) et envoient leur paie au pays.
Un pays plus pauvre que le Mexique. Peut-être parce que plus d'indigènes...? En tous cas beaucoup plus authentique dans le sens où les traditions ancestrales mayas ont toujours cours. On y trouve un immense attachement aux racines: dans les petites à moyennes villes les femmes en costumes traditionnels sont bien plus nombreuses que les femmes 'en civil' et il n'est pas rare d'entendre les gens (même jeunes) parler leur dialecte plutôt que l'espagnol.
D'ailleurs, du coup, comme la plupart ne considèrent pas l'espagnol comme leur langue maternelle, ils parlent un espagnol plus calme et parfaitement intelligible pour nous autres apprenants!
Et par ailleurs, une étrange dichotomie: fiers et liés aux traditions et croyances mayas, mais aussi catholiques, évangélistes convaincus, puristes, plus pieux que pieux, même si très conscients que ce sont les missionnaires espagnols qui les ont convertis par la force.
"On" me fait rajouter aussi une remarque capitale: les filles sont belles! C'est vrai qu'il existe ici un drôle de métissage très joli.
Étrangement, les visages métissés et ronds typiques d'amérique centrale portent aussi une finesse un poil asiatique, avec les cils et la chevelure magnifique plutôt indienne.
En plus l'habit traditionnel des femmes a un peu changé: les jupes sont plus longues, plissées, et le haut, très court, est toujours en dentelle très coloré et très transparent, brouillant à peine la vue d'un soutien gorge ou un débardeur fin. Presque sexy les mayas d'ici!
Plus pauvres aussi et donc avec plus de délinquance. Je ne sais pas si on a de la chance ou si les 'bandidos' font partie de legendes urbaines, mais on n'a rencontré que des gens agréables, attentionnés et aidants.
C'est drôle d'ailleurs comme parfois quelqu'un peut venir vous causer juste pour taper la discussion, poser quelques questions sur votre pays, votre métier, ce que vous faites là et hop repartir...
En tous cas, à aucun moment on s'est sentis en insécurité. On ne saura jamais vraiment si les européens qui louent les services des flics pour leurs randos ont raison ou pas, nous on aura juste suivi les règles de base: ne pas aller seuls dans les montagnes sans guide, transports en communs seulement la journée, pas de balade dans les ruelles la nuit...
Une destination nature extraordinaire:
Déjà, beaucoup de municipalités sont très préoccupées par l'écologie, là où en France on prévoit de retirer les emballages plastiques pour 2040, dans quelques villes ici, ils l'ont déjà fait en 2 ans...
Alors? C'est qui le pays le plus développé? Il est où le "champion de la Terre"?!?
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Et surtout bon sang que c'est beau! Ces reliefs, cette végétation! Incroyable la diversité que peut offrir ce territoire!
Rien de plat, comme je vous le disais, même les reliefs déjà abrupts sont bosselés, des bosses sur des bosses, rien que des bosses. S'occuper des champs ici, c'est vraiment du sport!
Terre de montagnes et de volcans bien sûr, de plages côté Pacifique et côté caribéen, de tremblements de terre aussi. Il paraît qu'on en a vécu deux, dont un assez fort, 6 sur notre échelle de richter mais on devait dormir à point: on n'a rien senti!!
C'est un peu vexant d'ailleurs.
Une terre très vivante, donc. Par sa flore luxuriante et par sa faune aussi.
Qu'est ce qu'on a pu voir comme oiseaux! Dans toutes les régions visitées nous avons été surpris par le nombre de rapaces.
Et par la diversité des chants. On ne les voit pas souvent mais on profite de toute une palette de chants d'oiseaux c'est impressionnant!
On retrouve aussi des colibris un peu partout, dans les villes dans les campagnes, et personne ne s'en étonne ou s'en émeut alors qu'ils sont si beaux!
(Je passe vite fait sur la faune locale moins sympa comme la mygale géante rencontrée dans l'hôtel au milieu de la jungle... au passage il est une chose très internationale qui rapproche les peuples: le cri suraigü et la fuite en courant. Aaah là! on est toutes les mêmes!!!)
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La nature sauvage c'est superbe mais ça induit des trajets très longs par contre. Du moins pour l'instant. C'est avec quelques regrets qu'on aura fait l'impasse sur Tikal. Mais il y a fort à parier qu'avec le tourisme grandissant on découvre une multitude de merveilles ou plutôt qu'on découvre qu'une multitude de merveilles est exploitable et qu'on développe le transport.
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S'il est une certitude c'est qu'il reste encore beaucoup de lieux magiques préservés du tourisme de masse au Guatemala.
Et que les guatémaltèques ont besoin de vous, voyageurs touristes et curieux, pour venir visiter le pays avec votre super devise et en faire la promotion en repartant conquis!
Para concluir, nuestros nuevos amigos;
el gato del lago y el perro de la jungla
