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Los lagos de Montebello

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Arrivés à comitán, on a chaud!

Il fait lourd et ça tombe drôlement bien parce qu'on s'est prévu tout plein de visites nature et eau!

 

Alors au petit matin, hop hop hop, on prend les maillots, notre logeuse-maman Angelina nous arrête un van (pas seulement parce qu'on est nuls mais surtout parce qu'il n'y a rien marqué dessus...) et zou! Direction El Parque National Lagunas de Montebello!!

 

Trois petits quarts d'heures de "collectivo" et nous y voilà. 

On trouve un guide qui nous propose un tour en voiture pour visiter le parc et voir une grande partie des lacs. Bof. Nous, on voulait surtout se poser sur une plage et mettre les doigts de pieds en éventail. 

Mais il y a 59 lacs différents, sur 60 km². Pis le soleil est parti. 

Allez, 400 pesos plus tard l'affaire est conclue!!

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Le site est un parc naturel protégé et du coup je m'étonne qu'il y ait autant de vie là dedans.

Notre guide nous explique qu'il est né ici. Qu'il y a plein de villages ici. Qui ne vivent pas que du tourisme, loin de là mais de l'agriculture, de l'artisanat, des commerces, du bâtiment, des transports... une vie de village, quoi. 

D'ailleurs on croise des moutons, des cochons, des poules, des champs de maïs, des vergers, des épiceries, des églises, des écoles. 

Il nous explique aussi que les gens d'ici appliquent au quotidien toutes les anciennes traditions; depuis 7 ans il n'a toujours pas fini de payer le crédit pour la dot de sa femme.

Mais elle se lève tôt le matin, elle est travailleuse, costaude, et en plus elle sait cuisiner, alors forcément... elle était chère...

En plaisantant je lui explique que selon ses critères je ne vaudrais pas un régime de banane... pas un sourire, à peine un regard dans le rétro. Ça a l'air grave. Bon. Visiblement mon sens de l'humour ne vaut pas trois pesos non plus... 

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La forêt qui encercle les lacs est dense et belle, beaucoup de diversité d'arbres, de buissons de fleurs, et surtout des orchidées et des bromelias partout partout! En été, quand ils sont en fleur ça doit être sublime.

 

Sur le lac de Pojoj (prononcer Poror) une petite île s'appelle justement l'île aux orchidées. 

On peut y accéder en "lancha" des radeaux de 4 rondins de bois. J'ai déjà froid au pieds, je passe mon tour. Et puis la vue est belle depuis les hauteurs autour. 

Les rives sont turquoises, et plus on avance vers le centre du lac plus le bleu nuit devient vert émeraude.

 

La grande spécificité de ces lieux est que tous les lacs ont des couleurs changeantes, du turquoise, au saphir, à l'azur, au bleu marine, au vert bouteille, vert émeraude... un magnifique camaïeu qui varie selon les minéraux qui les composent et selon la profondeur des eaux. Jusqu'à 120 mètres de profondeur tout de même! 

Autre fait très étonnant c'est que l'ensemble ressemble dans sa structure à une cénote et tous les lacs communiquent en profondeur. 

L'eau y est très pure et très respectée. Et c'est donc avec un triste sentiment d'impuissance que notre guide nous explique que le niveau a beaucoup baissé depuis quelques années, la faute aux dérèglements climatiques.

 

Pourtant les habitants respectent bien les lois de non pollution, rien n'est rejeté, rien n'est prélevé. La pêche est interdite, les bateaux à moteurs aussi. Et la chasse dans la forêt est prohibée également. D'ailleurs on contate bien que tous les alentours sont très propres.

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Après d'autres beaux points de vues, sur le lac de Tziscao, del Caracol... on va faire un petit tour au Guatemala. Si, si!

Le lac International est un tout petit lac, traversé par la frontière. C'est un simple câble tendu à un mètre de la surface qui indique la démarquation. 

Et pour contourner le lac, on a traversé une petite allée commerçante, regardé la plaque- frontière, et on est passés en toute liberté de l'autre côté, pour découvrir une autre petite allée commerçante. Avec de l'artisanat local guatémaltèque. En tous points similaires à l'artisanat local mexicain...

Mais ceci dit c'est rigolo!

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Pour terminer notre petit tour, il nous pose sur les rives du grand lac de Montebello: c'est le plus adapté à la baignade avec sa grande plage. 

Ouais. Bah sans nous. C'est beau et immense, ok, mais il fait moche, il pleuvine et fait frisquet. 

Une petite balade plus tard, on demande à ce qu'il nous ramène à un arrêt de bus pour retourner en ville. On n'avait pas prévu le temps d'brin, en fait. 

"Mais c'est le temps normal pour ici, vous savez! On n'a que 3 mois de soleil par an, mais sinon on est toujours avec cette bruine et ce gris toute l'année"

Bah ça aurait été sympa que quelqu'un nous prévienne avant qu'on s'emballe à coup de maillots et de crème solaire. 

Aaah ces blogueurs de voyage: ils vendent du rêve mais ne précisent pas les infos 'gênantes' faut qu'on arrête de leur faire confiance!

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Ceci dit, une fois rentrés, (en stop, dans un camion déglingué qui doit avoir l'âge du père de Papy Merco) bah il fait beau. 

Alors zou, tout pas rassasiés qu'on est: allons au Chiflón!!

 

 

 

El Centro Ecoturístico de las cadenas de cascadas El Chiflòn 

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Un autre collectivo et une mototaxi plus tard (ouh qu'on a rigolé en tuktuk!) Nous voilà à l'entrée du parc. 

C'est hyper bien aménagé: des aires de pique nique avec barbecue tous les 10 mètres, des cabanes prévues pour les magasins, vendeurs de snacks et de jus de fruits, 3 tyroliennes... On imagine tout de suite qu'en période d'affluence ça doit être un enfer touristique.

1,3 km d'allée pavée longe la rivière San Vicente. C'est normalement une eau turquoise très prisée, des escaliers de cascades forment de jolis bassins idéaux pour la baignade. 

Aujourd'hui pas d'eau turquoise: elle est encore toute troublée par les pluies diluviennes de la semaine passée. 

Par contre c'est un superbe spectacle: un débit impressionnant et la rivière est largement sortie de son lit inondant des petites îles et recouvrant la racine des arbres.

 

De petits détours nous permettent d'admirer les premières grandes cascades: 

El Suspiro et Ala de Ángel. 

On ne s'entend pas tellement l'eau est bruyante et laisse retomber sur nous une bruine chaude déjà à 30 mètres...

 

L'allée commence à se transformer en escaliers, c'est tout gaiement qu'on se dégourdit les jambes à flanc de montagne dans la moiteur de la jungle tropicale. Des bambous, des cèdres, des palmiers, des cactus, des acajous, toujours toutes ces orchidées, bromelias et tillandsias... et tellement d'autres que je ne sais pas reconnaître!

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Et puis on se rapproche d'un brouhaha fracassant, le point de vue ahurissant sur le Velo de Novia (le voile de la mariée) 

120 mètres de haut, le voile!! C'est tellement haut! Et tellement dense!!

Non mais quel débit colossal, d'où ça peut venir toutes ces tonnes d'eau!!?!! 

Ah ce que la nature est belle!

On va pour se rapprocher d'un petit mirador à mi-hauteur pour admirer l'ensemble de près, autant vous dire qu'on communique en hurlant et surtout qu'on en ressort trempés jusqu'au fond de la culotte!!

Notre chemin continue sa montée, on doit avoir une plus belle vue de plus haut...

Et ben pas que! 

En amont de cette immense cascade, encore deux surprises: Arco Iris puis la Quinceañera qui sort de la jungle toute étroite pour former un jupon large se déversant dans un grand bassin qui se vide en trombe dans la Velo de Novia.

 

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On est trempés jusqu'aux os mais rassasiés, cette force avec laquelle l'eau s'abat en dégringolant toute une montagne est irradiante, c'est comme si l'admirer permettait aussi de déverser et d'évacuer toutes les tensions. 

Ici, pas de déception à prévoir, par beau temps pour une eau turquoise ou par mauvais temps pour le débit ahurissant: vous serez heureux d'y être passés!!

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