La ville de
San Cristobal de las Casas
Dans le révolutionnaire état du Chiapas, sa capitale culturelle: San Cristobal de las Casas.
Révolution, ça on le remarque tout se suite, la très grande concentration d'indigènes est très visible. On ne peut pas louper les femmes en costume traditionnel: une jupe noire à poipoils, tenue par une large ceinture brodée qui remonte haut sur un chemisier plissé. Deux tresses de cheveux lisses qui se rejoignent en une seule natte, souvent nouée d'un ruban.
Les hommes, plus classiques semblent sortis d'un western, chaussures cirées, chemise et chapeau de cowboys.
Et donc comme le gouvernement est bien sourd à leurs revendications: c'est tout naturellement ici qu'on trouve le plus de graffitis revendicatifs sur les murs.
La vie semble dure pour eux. Au nombre des vendeurs ambulants, des cireurs de chaussures qui n'ont parfois même pas 10 ans...
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Culturelle aussi, on a remarqué. L'artisanat est partout, la musique, les concerts, le théâtre, les spectacles d'impro, on nous refile des flyers, nous invite à un spectacle dans le quart d'heure de notre arrivée.
Il y a quelque chose de singulier aussi dans cette ville: mais qu'est-ce que c'est que tous ces hippies?!?
On n'avait plus vu de dreadeux depuis la France. Bah ils sont tous là!!
Des étrangers, ou pas toujours d'ailleurs, artistes de tous horizons qui vivent ici.
On n'a jamais autant entendu parler français au passage.
On trouve donc des cours de lindy hop, de taek won do, de jazz manouche, un restau de Sarajevo, une boulangerie française, un boucher argentin, on aura même mangé une delicieuse poutine!!
Une diversité à laquelle on n'était plus habitués!
Ils forment toute une communauté hippie qui s'intègre à la population locale, joue de la musique et vend ses petites créations sur les trottoirs, vit de petits jobs en grandes découvertes...
Une atmosphère particulière par ici, toujours ces (très) hauts trottoirs dans des petites rues pavées, des maisons colorées basses, la montagne qui pointe sa cime à chaque carrefour, de beaux patios intérieurs, de jolies petites églises peintes, avec une sorte de sérénité silencieuse en plus.
Enfin...
Dès qu'on sort de l'hyper centre. Parce que là, on ne peut pas dire que ça manque d'animation: on a parfois un peu galéré pour trouver un café, ici on galère pour choisir! Il y en a tant!!!
Le colibri, un emblême du Mexique
Notre super squatt
La poutine du Chiapas
D'où qu'on soit, des montagnes en fond
Le serpent à plume
les marches de Guadalupe sont plus belles a la descente
Bienvenidos a Guadalupe Vegas
Achetez mes tshirts! Ils sont beaux, ils sont confortables!
Si ils ne vous plaisent pas, ça fera toujours matelas!
Bienvenue à la salle d'arcade!
Un lieu qu'on s'y amuse comme des petits fous!
Depuis le séisme de 2017, quasi toutes les églises et grands monuments sont en rénovation. Dommage. Mais la plus attirante, Guadalupe, est ouverte.
Elle se mérite par contre: il faut gravir les longs escaliers qui la placent en parfaite position pour la plus jolie vue sur la rue de la soif locale et sur toute la ville autour.
À l'intérieur, un magnifique plafond de bois, un christ noir, et des néons colorés. Pourquoi pas après tout.
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Pour les visites nous avons passé notre tour sur les très commerciaux musées du jade ou de l'ambre, par contre à côté d'un marché de l'artisanat déjà bien tarabiscoté on a osé l'aventure dans le marché populaire.
Un labyrinthe.
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De minuscules allées entre les étals, aucune séparation entre les fringues, la viande, les jouets, les gargotes, la "salle d'arcade", les poissons, et pour nous faire perdre un peu plus notre sens de l'orientation, le tout est recouvert de tôles ondulées. Donnant cette impression oppressante de dédale gigantesque.
Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir
J'ai du stock: prenez donc 48 kilos!
photo marché
Grands étals, petites allées
On n'a pas pu goûter toutes les spécialités locales, mais la ville est célèbre pour ses douceurs, gâteaux et sucreries en tous genre.
Des tranches rondes de panais piquées d'un bâtonnet en bois servent de sucette à tremper dans du sucre à la fraise, au coca, chocolat, coco, concombre, ou piment...
Un tube de gaufrette peut être garni de crème fouettée, de chocolat, de pommes de terre, et de sauce tomate, de fromage...
Beaucoup de choses qui n'ont pas provoqué un enthousiasme débordant.
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Par contre, on a essayé le pox (à prononcer poche) alcool issu de la distillation de sucre brun et de maïs.
On apprendra plus tard que le pox pour les mayas n'était pas un alcool mais un médicament sédatif, antidote aux morsures de serpents, et stimulant du système digestif.
N'empêche que ça ressemble beaucoup à la tequila.
Petit bonheur rien que pour nous plaire:
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Dans la banlieue on a trouvé une petite salle de bloc.
La plus mimi salle de bloc qu'on puisse imaginer!!
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Quand on arrive devant la porte, rien n'est indiqué mais on sonne.
Une demi portion bien taillée pour la grimpe nous ouvre et nous invite à entrer, aussi souriante que surprise.
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On doit prendre un escalier, pour passer sur un toit, et redescendre derrière la maison dans un jardin dont les murs ont été aménagés.
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Il y a des prises de toutes les couleurs qui n'ont aucune signification particulière, certaines sont en bois, taillées à la scie, et puis des planches de bois, qui font reglettes au bord du plafond. (Genre je vais passer un plafond avec une réglette mains-pieds!! Arf!)
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Les parcours sont donc plutôt secrets: heureusement notre mini nenette est toujours là pour indiquer la voie et donner des conseils.
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On va encore dire que j'emphase mais quel enchantement!!
San Cristobal, c'est de la balle!