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ATITLÁN

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Aaah... le lac Atitlán...

Le plus beau lac du monde.

Un peu subjectif comme description, mais ce n'est pas moi qui le dit: c'est l'explorateur Alexander von Humbolt en 1802, et l'écrivain Aldous Huxley en 1934.

Saint Exupery y aurait aussi trouvé l'inspiration pour son petit prince. C'est vrai qu'un petit 'cerro' au pied du volcan Atitlán a exactement la forme d'un boa qui aurait mangé un éléphant. 

Quoiqu'il en soit de façon très objective on peut quand même dire que c'est magnifique. 

Il y a 84 000 ans, une éruption gigantesque a duré plus de deux semaines. Le Panama et la Floride ont reçu des projectiles pour vous dire l'ampleur du bazar...

Le volcan qui en a résulté était trop lourd et trop large pour lui-même, il s'est effondré sur place laissant une immense caldera qui petit à petit s'est remplie grâce à deux petites rivières. Plus tard, trois autres éruptions autour ont formé un décor sublime au lac, le volcan San Pedro, Tolimán et Atitlán qui culmine tout de même à plus de 3500m...

Sous la surface, en 1955 on a introduit le poisson "achigan à grande bouche" pour attirer des touristes américains amateurs de pêche sportive. C'était pas une idée lumineuse. Il a bouffé tout le monde. Plus des deux tiers des espèces locales ont disparus. On ne trouve plus que deux sortes de poissons, et en largement moindre quantité. 

Mais tout de même encore de quoi profiter d'un ceviche ou d'un poisson grillé... pour le moment!

D'autant qu'il pèse une sacrée menace sur ce lac, des experts environnementaux lui donnent encore seulement de 7 à 15 ans de vie. 

Le lac on s'y baigne mais on s'y lave aussi. On y fait sa lessive, on y rejette toutes les eaux usées des villes qui le bordent, on y retrouve les pesticides et engrais des cultures autour. Entre les détergents, et le ph qui ne cesse de s'acidifier, plus rien ne vivra bientôt là dedans... déjà le fond est tapissé de dépôts de pollution, plus aucune vie en profondeur. Et l'épaisseur de cette lie mortelle ne cesse d'augmenter...

Malgré quelques mises en garde, on se sera baigné dans les rares coins pas encore trop pollués et on aura mangé des poissons et des crevettes au mercure comme les locaux, mais au moins on aura "connu" ce lac encore vivant...

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Des lavandières
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La nature fait quand même de belles choses...
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un embarcadère

On ne peut pas parler d'une petite mare tranquille, le Xocomil, un vent très fort peut soulever les eaux en grosses vagues et comme la profondeur moyenne est de 230m et qu'il couvre 130km² la navigation peut s'avérer périlleuse...

Ce qui n'empêche pas les 'passeurs' qui conduisent les nombreux bateaux-navettes entre les villes du lac de se prendre pour Niky Lauda.

J'avais jamais pensé qu'on puisse rencontrer des chauffards sur l'eau...

Le niveau évolue aussi régulièrement, actuellement il est à 7 mètres au dessus de son niveau habituel, il y a quelques années, des pluies diluviennes l'ont fait déborder de 20 mètres. Endoreïque par nature (pas de sortie de l'eau, ne se déverse dans rien, espace clos) Atitlán dépend donc beaucoup des précipitations et les mesures actuelles pour le climat de sont pas très encourageantes...

 

Mais les mayas de la région, quelle que soit leur ethnie, gardent de grands espoirs et sont souvent engagés dans l'écologie. 

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Autour du lac, de jolies petites villes, certaines dont l'accès n'est possible que par bateau. 

San Marco: la ville des hippies

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L'allée principale de San Marco

3600 âmes dont très peu de Guatémaltèques.

Une ville piétonne encore, de toutes petites ruelles slaloment entre les restaurants et magasins pour atterrir sur des champs ou des hôtels.

La ville est aux mains des étrangers. Le prochain maire risque d'ailleurs d'être un étranger. Pas des businessmen ou des riches venus profiter du climat mais des artistes artisans, dreads aussi longues qu'eux-mêmes et pieds nus, adeptes de yoga, et de voyages intérieurs; on y trouve des temples de méditation, avec des "cours de soleil" ou des "cours de lune", "cours d'alchimie"...

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Un français y est par ailleurs très célèbre: "Merlin". Un panoramix local qui grâce à ses étranges potions (meeeuuuhhh non, pas de la drogue, pensez vous!!) et à l'apprentissage de la captation des énergies de la terre, a arrêté de manger il y a 20 ans. Sa maison est toujours ouverte pour accueillir les voyageurs en galère de sous, les errants en galère sentimentale, les paumés en galère de sens à donner à leur vie, ou les curieux.

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Bref, petit à petit les mayas Kaqchiquels, ont vendu leurs maisons au bord du lac, et se retrouvent maintenant excentrés à flanc de montagne. La ville reste très paisible, en réel centre holistique soucieux de la santé, tout les commerces, bars et restaurants baissent leur rideau à 21h30. Mais par contre, malgré la loi guatémaltèque qui oblige à garder une servitude de 6 mètres entre les propriétés et la rive, ils n'ont que difficilement accès au lac, pourtant indispensable au quotidien.

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Outre les retraites spirituelles, la principale attraction de San Marco est sa réserve natuelle: El Cerro Tzankujil.

Un véritable petit paradis au paradis. Des très jolis chemins nous guident vers de beaux points de vue, vers les ruines d'un autel maya, dans une végétation dense et magnifique, vers le 'trampolin' plate forme en bois pour sauter dans le lac, vers des accès de pierres pour aller se rafraîchir... ouhlala quel bonheur!!!

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les autres petites rues
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Saurez vous retrouver les vestiges de l'autel maya envahis par la nature?
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Les petits chemins du paradis
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Au lieu de bosser sur le blog...
C'est beau mais c'est haut...
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on a préféré se la couler douce...

Panajachel: la ville commerçante

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Alerte à Panajachel: vaut mieux pas se noyer!

En plein essor touristique, panarachel a des airs de Disneyland... des magasins, des hôtels des restaurants. Par-tout! 

C'est une plus grande ville aussi.

Accessible par une route: c'est par ici que passent la plupart des touristes avant la répartition en bateau vers les autres villes.  Il y a même une grande surface.

Vu qu'on n'est que peu admirateurs des commerces, on ne trouvera à "Pana" que deux intérêts majeurs: une réserve naturelle, et la vue. 

Depuis le côté Nord Est, la vue sur le lac est fantastique, on y voit les trois volcans. Et comme on fait face au lac dans sa longueur on a vraiment l'impression d'être à la mer. 

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Ils sont partout!!!

San Juan: la ville artisanale

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Allée principale vers l'embarcadère

Très peu d'hôtels dans San Juan. Trop petit. 

Par contre beaucoup de petits ateliers, d'associations, de fabriques à aller visiter. 

Entre les femmes tisseuses, les apiculteurs, les chocolatiers artisanaux, nous avons choisi de visiter une 'cafetería' et une association de femmes tenant un jardin de plantes médicinales. 

Le café c'est pas compliqué mais ça demande un travail fou!

Déjà il faut attendre 3 ans avant que le caféier donne ses premiers fruits. (Ce que c'est bon, au passage le miel du fruit rouge du café!) 

Ensuite le tri. Première sélection qualité entre les grains strictement mûrs et les grains un peu mélangés... 

Ensuite déchiqueter la coque pour ne garder que le grain.

Puis fermentation quelques jours, (étape qui pue) 

Puis relavage pour retirer les restes de coque et le miel autour du grain.

Puis deuxième tri des grains dans un ingénieux "toboggan-cuve". Les grains plus lourds (super qualité) restent au fond, les très légers (3eme qualité) flottent par-dessus et tombent du toboggan, (ils serviront de substitut ou d'arôme) et entre deux restent les grains de seconde qualité. 

Ensuite il faut les étaler et les sécher au soleil 3 jours, les ratisser au soleil toutes les 5 minutes jusqu'à ce qu'un des deux experts de la coopérative rien qu'en les touchant décrète qu'ils sont prêts. 

Ensuite torréfier et enfin ils sont prêts pour la vente en grains, ou encore moulus pour une partie.

On s'est pris un expresso ensuite, faut avouer que ça a du goût et du parfum quand même...

 

L'association des mujeres de San Pedro, xxxxx, 

On n'a pas visité la plantation en elle-même, mais un petit jardin pour la démonstration.

Entre les plants de rose-marie, basilic violet et de menthe, beaucoup de plantes qu'on découvre: l'insulina, la ruda... de quoi réguler sa tension, sa glycémie, soigner la grippe, calmer les douleurs menstruelles, les hémorroïdes, les rhumatismes, éloigner les moustiques ou le mauvais œil...

Évidemment j'ai rien retenu, mais sur le coup c'était drôlement intéressant! 🙃

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Le jardin médicinal
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Many, c'est son prénom ou il est bilingue?
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Triage des grains de café dans la bonne humeur
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La pause à l'ombre
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Les si beaux murs de San Juan

Santa Cruz: l'inaccessible 

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Enfin si bien sûr, mais uniquement par bateau.

À part profiter du calme et de la solitude, peu d'activités. Un club de plongée ceci dit: pour un baptême, passer son padi ou pour aller sentir la chaleur de l'activité volcanique au fond du lac, pour les experts aventuriers explorateurs qui vont se faire peur en allant observer les grandes profondeurs, jusqu'à 600m j'imagine bien le vertige...

 

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Santiago: la grosse ville

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53000 habitants, on l'a aperçue depuis les hauts du volcan mais elle ne nous a pas attirés au point de se déplacer... 

San Pedro: la ville qu'on a choisie.

 

Je vous en ai déjà largement parlé mais j'avais oublié deux trois petites choses...

La finca: la plage. En fin d'après-midi on peut voir beaucoup de gamins sauter des rochers proche du centre ville, devant les maisons, là où on trouve aussi les lavandières et les rejets des systèmes d'évacuation des maisons...

Pour profiter d'une eau plus claire, les riverains vont un peu plus loin. Il faut marcher un peu, puis la route se transforme en piste, puis en sentier... au bout du sentier la jolie plage de la Finca. 

Petite bande de sable noir volcanique entre l'eau et la jungle, il n'y a personne. À part de grands oiseaux dont je ne connais pas les noms mais qu'on devine pécheurs et rapaces à la forme de leur becs.

On est vraiment chez eux, juste tolérés. C'est beau de se baigner avec juste la jungle et les volcans pour paysages.

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Et puis le musée Tzunun'ya. Tzunun c'est colibri en langue Tzutujil. Et ya, c'est l'eau. Avant c'était le nom de la ville. Et puis les espagnols et leurs chrétienté sont arrivés: il fallait remplacer ce nom par celui d'un saint.

Dans le petit musée tenu par des femmes Tzutujils, un peu d'histoire sur le mode de vie des populations locales avant les conquistadors, on peut constater que finalement peu de choses ont changées depuis un petit siècle... l'histoire géologique et sismologique du lac, puis un peu de culture maya, avec leur calendrier toujours plus précis que le grégorien et leurs18 mois de 21 jours. Il permettait de se repérer pour planter et récolter les légumes, repérer les saisons, et aussi de connaître les personnes selon leur nawal, leur signe. On découvre que Bruno et moi, sommes des gens calmes, de personnalité tranquille et sereine, de bons organisateurs, sur qui on peut compter pour planifier. Si, si!

Mais des différences aussi: je suis Ajpu, il est Tz'ikin, je vous laisse apprécier...

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En tous cas ce musée est tout à fait charmant et très bien aménagé. De film, en maquettes en photos, en objets divers il permet d'approcher et d'appréhender un peu mieux la culture maya si prégnante ici. 

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La Finca, plage confidentielle
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Il est pas super mimi ce musée?
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Les jours, les nawals, les mois, les lunes et les légumes assortis
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J'ai pour mission d'orienter l'humanité, rien que ça,  Et Bruno détient une extraordinaire intuition et agilité mentale... on serait pas des supers héros qui s'ignorent??
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