Rincón del Mar
Ah les z'amis, aujourd'hui on a rien d'intéressant à vous raconter: on n'a rien fichu depuis 2 semaines.
​
Mais quand même, histoire de tenir ce blog à jour et pour qu'on garde une trace pour nous-même de "comme c'est chouette de rien fiche", j'écris.
Rincón del mar, donc, petit village de pêcheurs,1500 habitants, ralliés à la commune de San Onofre.
Entre les deux villes, une demi heure de voiture ou moto sur une piste cahoteuse.
Notre hôtel s'appelle Mamallena. Une chambre avec un lit double superposé et un lit simple superposé. On y accède en passant à travers un dortoir, et on cohabite avec des souris insomniaques.
N'empêche, la literie est bonne et la clim salvatrice.
37°: ressentis 44°.
On est plutôt bien. On avait réservé une nuit. Le lendemain on en réserve 3 autres. Changement de chambre, un grand lit double, beaucoup plus d'espace, la vue sur la mer, un balcon... toujours les souris mais elles sont moins aventureuses. On est vachement bien. Alors on rempile pour 4 nuits. Puis encore 5 de plus. On n'arrive pas à partir, quoi. Et Sonia, la dueña comprend ça très bien! Elle a des gens qui sont restés 2 mois comme ça...
Alors que quand même, on fait le tour du village en une heure et même en s'appliquant à TOUT explorer, on fait le tour des excursions/activités en 3 jours grand maximum...
Alors nous. Les journées passent lentement, on lit, on cuisine, on se baigne, on sèche au soleil, on regarde les pélicans passer, on regarde les crabes s'enterrer, on apprend tout des amitiés et des conflits entre les chiens de la plage...
Le spot est parfait, à peine sortis de la chambre, on a les pieds dans le sable.
On petit déjeune les pieds dans le sable, on va faire des courses les pieds dans le sable, jusqu'au dernier verre du soir les pieds dans le sable. On a oublié de porter des chaussures pendant 2 semaines... de toutes façons y'a pas de bitume ici, les rues du village sont en terre battue recouverte de sable.
de la mer à l’hôtel
que la vie est dure...
Depuis le fond de la terrasse
quand on lève un œil du bouquin...
Après avoir goûté aux langoustes, on a découverts les conques/lambis/caracoles. À la sauce coco c'est drôlement bon!
Pas du tout caoutchouteux comme un bulot, mais tendre comme des ris de veau! Vu qu'on est dans un village de pêcheurs autant profiter: on achète nos "caracoles" pour cuisiner nous même. Et ben c'était délicieux au restau et c'est pas mauvais du tout non plus quand on les prépare tous seuls comme des grands!
On a préféré cuisiner à l'ail et au poireaux , puis froids en salade, c'était délicieux! C'est juste ignoble à préparer: il faut enlever la bave au citron (et on parle pas de la petite bave d'un escargot de Bourgogne ici: infâme ce truc!!!) Et frapper cruellement ce pauvre mollusque pour l'entendrir, mais après c'est tellement bon!!
Bref, je crois que c'était notre seule aventure en 2 semaines.
C'est dire comme on s'est activé.
Outre les nombreux vendeurs de fruits de mers et poissons (une maison sur deux appartient à un pêcheur, donc on peut toquer à une maison sur deux pour demander si par hasard ils n'auraient pas des crevettes ou autre à vendre...) on a trouvé la cantine du village aussi.
Comme pour tous les repas traditionnels colombiens, on commande un plat et arrivent à table une soupe, le plat et la limonade maison. Pour 6000 pesos. 1€61.
La petite différence ici, c'est que pendant qu'on mangeait plein de gens sont venus avec leur marmite ou leur casserole, acheter la soupe à emporter. Ah ben ça, si c'est pas formidable! Quelle bonne idée! Par contre on s'est bien rendus compte que c'était bizarre des touristes qui se baladent dans la rue avec leur marmite de bouillon, ça rigole bien à notre passage... mais la cuisinière était contente d'avoir des fidèles dans les gringos!
paquebot en partance pour les iles
LA balade du village
pendant que les filets sèchent...
ne jamais enlever son t-shirt
caracoles tous baveux
Un alien des mers
vue depuis la cuisine
Tournoi de baseball
Et puis les locaux il leur en faut peu pour se marrer... il leur en faut peu pour gueuler aussi; ça joue aux dés, aux cartes, aux dominos dans la rue. Faut voir comme ils frappent cette pauvre table avec leurs dominos! Et qu'est ce que ça s'engueule!!! Les premières fois on pensait que c'était grave, qu'ils allaient en venir aux mains, mais non... c'est normal. Du matin au soir ça se hurle dessus et ça rigole aussi fort dans la minute qui suit.
Faut les voir ces gros bonshommes! Ils parlent fort en se caressant le bide en avant, à alpaguer les femmes qui passent. Et les mamas tout aussi tonitruantes énormes seins dans des tshirts trop moulants qui s'entrecrient dessus en critiquant les femmes qui passent.
Et leurs gosses qui courent en hurlant, slalomant entre les hamacs dans leurs parties de baseball endiablées, ignorant les gens qui passent...
Ambiance caribéenne tellement clichée!
Bref, les journées s'enchaînent au rythme de nos lectures, en prenant bien soin de prendre quelques pauses en faisant la planche dans cette belle mer caribéenne pour se rafraîchir, en changeant de hamacs de temps en temps pour la vue, et en rencontrant des gens de passage backpackers étrangers ou familles colombiennes en vacances.
Que la vie est douce à Rincón!
à la recherche d'une bière
en remerciant l'équipementier
à la recherche du pichon
