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Palomino II, Le retour

On revient et on n'est pas si mécontents!

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Grève armée oblige, on est un peu coincés, interdiction de se déplacer sur les grands axes, de visiter notre désert de la Guajira, alors on se console à la mer.


Cette fois, on profite d'un hôtel vachement plus sympa, et je ne sais pourquoi, les gens sont beaucoup plus aimables que la dernière fois. Visiblement les riverains étaient juste usés par la fin de la haute saison touristique...

En trois semaines, c'est très étrange comme la mer s'est transformée aussi...
Nos petites embouchures de rivières idéales pour se baigner, ont complètement changé de visage. L'eau est terriblement montée. Encore!


En trois semaines, les bancs de sable où on pouvait installer nos serviettes ont diminué de moitié, englouties par la crue... le petit banc à l'ombre dans la mangrove a les pieds dans l'eau. Le palmier couché de notre dernière photo a coulé, on aperçoit ses racines émerger au rythme des vagues.
C'est assez effarant, on se demande si les hôtels en construction en retrait seront terminés avant d'avoir vue sur la mer...

Et à contrario, 60km plus au Nord, les lagunes sont à sec.
Nous sommes allés visiter la lagune de Navìo Quebrado (bateau cassé) ou plus familièrement la boca de camarones. (la bouche des crevettes - le nom du bled le plus proche étant Camarones/crevettes)
C'est un sanctuaire pour une multitude d'oiseaux, de poissons, de crustacés et de plantes. C'est surtout un des rares refuges pour les flamants roses et les ibis.
Très grand lac, de 75km² environ pour 60cm de profondeur habituellement, le jour de notre visite la profondeur atteignait 30cm au maximum.
Et les berges toutes évaporées laissent apparaître de larges étendues de sel ou de plages jonchées de carapaces de crabes.
Ils ont essayés de rejoindre la mer en 4ème vitesse pour échapper à la sécheresse, mais se sont fait picorer par les oiseaux, ou sont morts cuits par le soleil de plomb ou empoisonnés par le sel.

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Un désert? non, non: une lagune!
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le dernier arrivé paye sa tournée de crevettes
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Y'en a qui craignent pas la chaleur...
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Pile entre la mer et la lagune salée: une source d'eau douce: la vraie richesse.

Notre guide, Daniel, est un indigène Wayúu qui a toujours vécu ici, pêcheur et guide agréé, il nous promène dans une barque traditionnelle de 97ans, (si, si, 97 ans le bateau!) sculptée d'une pièce dans un seul arbre.

Il connaît bien les habitudes des oiseaux, il change ses plans quand il voit l'heure tourner, on va se rapprocher des flamants roses, il prévoit l'envol de la colonie pour dans 5 minutes, et comme par magie, toute la troupe s'envole sous nos yeux ébahis!
La "magie" étant l'avion de ligne régulière qui passe au dessus de nous... Le bruit (à peine perceptible pour nous) effraie les grands oiseaux qui s'envolent à chaque fois.
Absolument spectaculaire.
Une fois qu'ils se sont envolés, on peut passer tout près du banc de coquilles d'huîtres où ils étaient installés. Comme un joli souvenir, Daniel nous cueille une authentique plume de flamant rose en souvenir de ce passage.

Evidemment ce sont eux les stars du sanctuaire mais on croise aussi des ibis, des pélicans et toutes sortes de mouettes (gaviotas), de cormorans, de garzas morenas (hérons noirs), garzas pico amarillo (à bec jaune) garzas patas amarillas (à pattes jaunes)

La balade sur notre "bote abuelo" (barque-grand-mère) est magnifique.
Pour clore la visite, Daniel nous emmène manger des crevettes dans le village, les pieds dans le sable face à la mer déserte. On discute de la vie des Wayúu, l'école, les coutumes, la dot dont il a dû s'acquitter pour épouser sa femme (500 chèvres quand même!!!) l'organisation sociale matriarcale, la cuisine traditionnelle, le tourisme et la pollution qui va avec...
Pour lui, c'est dommage qu'avec la grève armée les touristes ne soient pas venus ce jour. Parce que la température est idéale, 37°.
"Mais parfois il ne fait que 28° c'est beaucoup plus dur de travailler dans le froid"
Il a bien dit LE FROID.
28°C.
Bref, c'est pas le même monde.

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la voile en toile se dévoile sur la barque quasi-centenaire
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les baroudeurs partent à la conquête du flamenco
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Quand t'es dans le désert...
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Depuis vraiment trop trop longtemps, yéyéyé...
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"Aaaaaahh! L'avion de 10h35!!! Au secours!!!!

En tous cas, à tout hasard si vous êtes de passage à Palomino, et que vous voulez aller voir la magnifique lagune des flamants roses, ne vous faîtes pas 'arnaquer' par les tours à 220 000 pesos, ne vous faîtes pas arnaquer par les gamins qui s'improvisent guides et ne savent pas les approcher ni naviguer entre les bancs d'huîtres, appelez nous et on vous donnera les coordonnées de l'adorable Daniel!

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derniers moments caraïbéens. demain on va plaboter à Medellin.
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