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Parc Tayrona

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On est repartis de la plage vers la forêt donc, dans un petit 'hospedaje' familial en bord de rivière, l'Ulucaho.

 

Le trajet en bus est simple, vu qu'il n'y a qu'une route dans le coin. La suite est plus rigolote: le chauffeur nous dépose au bord de rien. Et on doit marcher. Très peu, à peine 10 minutes, mais vers rien. On traverse un mini village, et on s'enfonce vers la rivière. Et à la rivière... ben on se déchausse et on traverse à gué!

Notre petite cabane en bois est juste de l'autre côté, et c'est le seul accès. 

Un grand jardin tropical, une maison en bois, des tipis et des grandes tentes, pour accueillir les gens de passage comme la famille propriétaire. La dueña, son mari, leurs deux filles et le petit-fils nous accueillent chaleureusement. Aaah ce que c'est bon de rencontrer à nouveau des vrais gens!! 

Ils vivent dans un confort basique, mais un cadre fabuleux. Le jardin est beau, et se baladent librement entre les arbres, tout un tas de voisins qui viennent squatter la journée: des pintades (toujours toutes les 4 ensemble, à bavarder sans discontinuer comme de vieilles comères) des chats, des poules et coqs (dont "Patricio" qui cherche la bagarre avec tout le monde), des bébés canards (qui suivent un grand coq blanc comme leur mère) des chats, une dinde et son dindon (el doctor, parce qu'il se la raconte beaucoup) deux chiens et même un gros cochon noir. 

Ce petit monde se balade comme chez lui à longueur de journée, ne sachant pas choisir leur squat préféré, alors qu'ils ont un grand territoire à eux un peu plus loin. Mais on les comprend, nous aussi on se sent bien ici. 

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la tranquillité a un nom: Ulucaho
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on ne le présente plus, il adore se la raconter, voici El Doctor!!
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le gang des comères

Et puis au bout du jardin, la rivière. Oh ce que c'est beau ça! De l'eau vive et claire, qui slalome entre de gros rochers polis sur un lit de sable blanc. Le sable est chaud, les pierres de granit sont chaudes, du coup l'eau est douce. Un vrai petit paradis de fraîcheur! D'ailleurs, dans l'après midi, ne cherchez personne à la réception: tout le monde est à la rivière. 

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 Hôtel 
Bus
rassurez vous, y'a pas de crocos
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désalinisation tout en douceur

L'autre grand avantage des lieux, est sa proximité avec le parc national naturel le plus visité de Colombie: le parc Tayrona. 

Bon en effet on voit que c'est l'attraction du coin: une file d'attente monstre à l'entrée. Et en fait ce n'est pas tant le monde le problème mais plutôt la prise en charge, ça ne rigole pas: chaque passeport est vérifié. Si besoin d'un parking: chaque carte grise aussi. Il est obligatoire de contracter une assurance santé et accident pour rentrer. Et Parc Naturel National oblige: l'intrusion de plastique est interdite. Toutes ces formalités prennent du temps.

Et puis à peine rentrés dans le parc, on nous propose un taxi. Bah... le but c'est pas de marcher dans la forêt? "Oui mais là, vous allez mettre une heure à pieds pour arriver à l'entrée, et ensuite deux heures et demi de marche pour aller à la plage." 

Ah. Bon. Alors va pour le mini bus, on marchera bien assez ensuite. C'était clairement une bonne idée. On rencontrera pas mal de marcheurs lever le pouce au bord de la route, regrettant d'avoir refusé de payer la course.

 

Il y a des kilomètres de sentiers, de beaux chemins, de ponts en bois, qui traversent les forêts de mangroves, forêts tropicales et forêts sèches. 

On passe par des miradors, des grandes plages, des petites criques, des lacs et des marais.

Sur la route on croise des autoroutes de fourmis, des nids de chenilles, le film "Minuscule" en vrai. Et puis de plus grosses bêtes aussi, comme des lézards de toutes les couleurs ou des oiseaux de mer. On n'aura pas vu les tortues (c'est pas la saison) ni les caïmans malgré les multiples panneaux nous demandant de prendre nos précautions si on les croise (heu... oui? Et alors on fait comment?) Par contre dans un ramdam incroyable on s'est fait littéralement survolés par une famille de petits singes, à priori des mico titi, qui sautaient de branches en branches, faisant tomber sur nos têtes feuilles, branchages et fruits. 

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les enfants adorent grimper sur cet arbre
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c'est tellement rare un avertissement en français
( merci google trad )
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d'après la pancarte, c'est la région où habitent caïman
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un bel enchevêtrement
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la jungle, c'est aussi une succession de pièges pour les aventuriers en herbe

C'est très beau, elle est là la carte postale des Caraïbes. Certaines plages sont désertes, beaucoup de courants dangereux, des centaines de morts par noyades ont été répertoriées. Et puis ces énormes roches échouées sur le sable, c'est presque surréaliste d'immensité et ça devient carrément mystique quand on aperçoit des demi sphères creusées dans la pierre. 

Ce sont les emplacements de grosses boules en quartz, dans lesquelles les indigènes lisent leurs prédictions et à travers desquelles ils communiquent avec la terre mère et les pères. Ce sont des temples-montagnes où les humains doivent présenter leurs offrandes pour maintenir l'équilibre et la paix. 

Les pères: Saldaui le créateur de toutes les plantes et de tous végétaux, Jalyintana père de la mer, Hatei Tumu le père des pierres.

On passe aussi à côté de lieux sacrés, de pierres sacrificielles, d'arbres à offrandes. Certaines pierres ont des visages, des corps comme sculptés par le vent ou les pluies. Ce sont des guerriers qui se sont transformés en roche, gardiens de la forêt pour l'éternité.

Plus loin, un arbre a englobé de ses racines une énorme roche, et ils ont finalement fusionné. Même couleur même aspect on ne saurait précisément les distinguer: c'est un témoignage important de la symbiose entre les éléments minéraux et végétaux.

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on peut apercevoir à droite, les demi sphères creusées dans la pierre
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le trou par lequel tu regardes
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un gardien rebelle qui n'a pas voulu fusionné avec les arbres
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et la sortie. je précise car...
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...le mode d'emploi n'est pas clair
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tout le long du littoral, on retrouve ces pierres echouées sur la plage

Et puis les plages... 

Paradisiaques.

Une multitude sur notre chemin, toutes différentes et toutes aussi belles les unes que les autres. 

Beaucoup sont vides, seules trois permettent de se baigner. Donc trois plages très fréquentées avec leur lot de petits commerces et de campings. 

La première, Arrecifes, est très large avec un fort courant. Beaucoup de monde. C'est la première accessible donc après deux heures de marche, les familles n'ont plus aucune envie de tringueballer leur glacière plus loin.

La deuxième, la piscina, est protégée par une digue de roches au loin. De l'eau plus calme et plus claire, c'est la plage idéale pour sortir masque et tuba et aller embêter les petits crabes. 

La troisième, el Cabo de San Juan est la plage la plus célèbre de Colombie. La plus belle pour beaucoup. 

Une double crique bordée de rochers, l'eau est claire, juste assez de vague pour jouer, faut avouer que ça en jette. Du coup, c'est aussi là qu'on trouve le plus de monde et un camping digne d'un campement de festival où de l'armée, selon les inspirations...

On peut poursuivre un petit chemin en bord de mer pour trouver deux autres plages magnifiques: l'une où accostent les 'lanchas' bateaux qui font la navette pour ceux qui ne veulent pas marcher. Et la plage naturiste. LA plage naturiste de la côte. Et ya pas foule. L'idéal si on aime le calme, mais la baignade y est dangereuse.

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Jeune FARC s'entraînant au maniement du fusil tricolore sur la plage de Arrecifes.
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plage de Cabo San Juan, une double crique magnifique
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et pleins de rochers pour grimper

Elles se méritent les images de carte postale: entre le prix de l'entrée et la durée de la marche, il faut le vouloir pour profiter du parc. Mais vraiment, ça vaut le détour. 

Usés par la chaleur, la moiteur, et notre petite 20aine kilomètres, on était tout heureux en rentrant de pouvoir s'allonger dans l'eau et profiter de notre rivière toute fraîche. Quelle belle journée, c'est avec du soleil plein la peau, de la lumière plein les yeux et du sable plein les poches qu'on est allés dormir du sommeil du juste  dans notre cabane fraîche en forêt. 

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Caraïbes! ciel bleu et mer turquoise. En route vers de nouvelles aventures, euh..de nouvelles plages!
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