Puebla
Aaaaah... Puebla que d'espoirs dans cette ville!
Et puis... finalement...
Que de désillusions!
​
Déjà, il a fallu faire le deuil des trois volcans autour:
Le Popocatlepecl (trop d'activité: impossible de le grimper) Ixtaccihuatl (impossible à faire en autonomie) et
La Malinche (finalement un peu trop ambitieux pour les débutants de l'altitude que nous sommes)
​
Ensuite, faire le deuil de Cholula:
On nous vante une magnifique petite église colorée perchée sur la plus grande pyramide du monde (en volume, pas en hauteur) avec en toile de fond le grand volcan enneigé.
Plus on se renseigne plus on doit se rendre à l'évidence:
C'est une église comme on en a visité cinquante, sur une petite colline, parce que la pyramide est restée ensevelie depuis des siècles et n'a pas été mise en valeur, seulement quelques mètres de couloirs austères sont visitables.
Et le volcan, malgré sa proximité réelle n'est absolument pas visible; un voile de pollution permanent bouche la vue.
​
Le plus petit volcan du monde aussi est une attraction très accessible puisqu'avalée par l'urbanisation croissante.
En fait c'est un geyser inactif: une butte de 13 mètres de haut, 8 de diamètre.
Bon.
Alors il nous reste la ville elle-même de Puebla.
Première surprise: le nom des rues. À la new yorkaise, un quadrillage bien régulier. Les rues s'appellent donc 4 Norte, 6 Sur, 12 Poniente, 8 Este... le centre étant le Zocalo: leur grand' place.
Trois-quarts d'heure pour rejoindre le centre ville historique depuis notre petite maison du weekend.
L'occasion de se balader et se perdre agréablement.
Il faut reconnaître que c'est joli. L'architecture est riche, très riche!
catedral metropolitana de Puebla
Templo de nuestra senora de Carmen
Templo de la compania
Parroquia San Francisco
chapelle du buisson qui pousse partout
Les Eglises splendides côtoient des immeubles désaffectés. Les peintures murales sont aussi magistrales que les grands parcs coloniaux. depuis notre arrivée au Mexique, on ne cesse de réaliser le talent et le prolifique des artistes graffeurs.
Dans les quartiers du centre, les rues se font piétonnes, l'occasion pour les marchands d'exposer leurs productions, de vendre de quoi grignoter.
Les terrasses des restaurants se font envahir par les brocanteurs, le marché artisanal s'étend prodigieusement dans toutes les ruelles qu'il trouve.
Dans les rues commerçantes, de nombreux musiciens, artistes de rue, stands de sucreries...
Tous ces quartiers sont très très animés.
Charlie a assorti ses chaussures à son pantalon. fashion faux-pas. Sauras tu le retrouver?
Optimus Prime a perdu sa remorque. Sauras tu la retrouver?
Plus à l'écart, dominant les quartiers populaires, le fort de Guadalupe permet d'accéder au plus beau point de vue sur la ville. Disons le plus haut: un voile de pollution floute le panorama. On n'aperçoit qu'à peine les montagnes et volcans en arrière plan.
Le fort, le musée interactif de la guerre et sa grande esplanade célèbrent la victoire du 5 mai 1862 (victoire contre Napoléon III, rien à voir avec l'indépendance mais fête toute aussi populaire!)
Tournage sans les heures supp' payées
je suis sûr que certains ne jettent pas les clés
C'est t'y pas un joli voile, ça?!
Major Tom, reviens, c'est qu'une maquette
Et puis sur la route du téléphérique, nous avons trouvé le planétarium de la ville.
Et quel joli petit plaisir!
C'est toujours chouette les planetariums!
Même si on a plus assisté à un film pour enfant dans une géode qu'à une vraie séance d'admiration de constellations...
Mais on l'a choisi, vu notre niveau d'espagnol la séance "niños" était plus adaptée que la conférence sur la matière noire...
Plein de petites activités manuelles pour comprendre les ondes magnétiques, la force centrifuge, les spectres de masse, repérer quelques constellations...
Rien à envier à notre forum des sciences!
Major Tom, t'as encore oublié de t'accrocher à la navette
Et puis quand on a voulu ressortir, manque de bol on s'est rendus compte que les orages de l'aprem étaient en avance.
Pour le téléphérique et le tour du bus à impériale, c'était râpé.
Alors tout penauds on a couru vers le premier taxi direction la maison.
Le taxi ne connaît pas notre quartier. Étrange. En général on ne leur fait pas.
Je lui mets le gps et il suit scrupuleusement les indications.
C'est là qu'on réalise:
On vit dans un quartier extrêmement populaire, où les taxis ne vont pas, parce qu'il n'y a aucune attraction, aucun grand magasin et parce que les routes sont complètement défoncées...
De petites rues pavées, souvent dépavées, avec des buissons parfois jusqu'au milieu de la voie...
Je ne pense pas que ce soit mal famé, mais clairement classe moyenne basse.
Et finalement, plus que les basiliques, les maisons coloniales ou les marchés artisanaux voilà la vraie visite du vrai Mexique.
Ces rues où la végétation prend souvent le dessus sur le béton, ou de vieilles voitures rouillent lentement.
Les grillages des jardins rouillés fermés par des cadenas,
Les petites maisons de parpaings aux toits plats avec le linge qui pend sur des fils pas droits, les réserves d'eau, les chiens qui vivent sur ces toits au milieu des tuyaux et des fils électriques.
Les chats estropiés et sales qui n'ont peur de rien.
Les stands de tacos et de chicharron dans des barils rouillés au bord des trottoirs.
Les cantines de quartier sur les bord des rues où viennent déjeuner les ouvriers et les enfants après l'école.
Les couloirs ou les garages des maisons particulières qui s'ouvrent pour vendre des tortas et boissons presque fraîches,
Le bruit du linge frotté et lavé à la main dans les petits lavoirs particuliers, la voix des voisines qui chantent à tue-tête pendant le ménage...
mon copain qui garde ses parpaings
Ma première Cox dans un bel état
Pour un voyage serein
ça, c'est discret et anonyme. Manque plus que les projecteurs
J'ai trouvé la photo de couverture pour le routard Mexique
La vue depuis notre roof top
On a retrouvé Hansel et Gretel
Jésus surveille ta conduite
La musique partout,
Des aboiements tout le temps,
L'odeur du maïs et de la friture.
Les voitures qui tournent en boucles pour crier leur promotions depuis de gros hauts parleurs,
Des travaux à chaque coin de rue, des fleurs qui s'échappent de chaque faille dans les murs, les boutiques de quartier et leur devantures colorées peintes à même le mur.
Les bus de villes qui pétaradent plus fort qu'un bateau cargo...
Voilà en fait. Il est là le vrai Mexique
ça y est, je m'installe à Puebla
Et ça tombe bien que ça nous plaise cette découverte de l'authenticité parce qu'on en a soupé!
Par un involontaire jeu de clés, le dernier jour on s'est retrouvé bien bêtes, coincés entre la maison et la rue.
Comme pour toutes les maisons mexicaines, la sécurité est primordiale chez notre hôte.
Trois portes, trois clés, toutes sans poignées: si tu claques t'es coincé dehors.
Mais tu peux pas sortir non plus, sans les clés.
Et voilà comment on a voulu quitter les lieux en claquant la porte de la maison, sans avoir ouvert la porte de la rue...
Il nous reste donc un couloir, la terrasse et l'accès au toit comme terrain de jeu avant qu'on vienne nous délivrer.
On a bien compris pourquoi les chiens des toits râlent et deviennent fous: c'est nul!
On a bien eu le temps de les apprécier les bruits du quartiers...
Tous les jours depuis notre départ de Lille, on prend une photo à 11h11. Celle ci fera surement partie des plus glorieuses...