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Salento

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Salento, c'est une petite ville encore plus petite que Jardín perdue dans l'"eje cafetero", la région du café.

Même style, des petites maisons colorées s'organisent dans des rues à angle droit autour de la place centrale et son Église. 

Mais une ambiance différente, beaucoup plus de touristes et pas n'importe lesquels; des backpackers à gros mollets. 

Ça parle français dans tous les coins, tout le monde est habillé par North Face ou Décathlon, on n'est pas vraiment étrangers ici... 

Ça se sent vite: on est dans le QG des randonneurs français. 

 

Tout est bien organisé; sur la place, une petite cabane vend des tickets et dispatche les marcheurs dans des 4x4 Willy pour 25 minutes de trajet jusqu'à l'entrée des parcs. Jusqu'à 14 touristes par véhicule entassés et accrochés au dehors. (Pas de quoi se plaindre de la promiscuité, ils sont 25 colombiens pour les transports réguliers) 

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parking des Willys, pimpantes et colorées

Nous avons deux jours, nous avons choisi nos deux randos. 

La mise en jambes sera pour aller voir las cascadas de Santa Rita.

Pas besoin de transports pour nos valeureux mollets, on va se la faire à pieds. 

On ne doit pas être nombreux à choisir cette option, le sentier qui nous y emmène n'est vraiment vraiment pas fréquenté. Et d'ailleurs moyennement fréquentable... entre la boue, les cailloux et la végétation, il n'est pas vraiment entretenu ce chemin. Voire vraiment pas entretenu.

À l'approche, un grand parking et on se retrouve sur un chemin pierreux plus facile. 

On traverse une petite ferme qui nous demande 5000 pesos (1€30) pour rentrer dans le parc, et c'est parti pour une très jolie petite rando dans les champs et la forêt. 

Organisé mais pas trop modernisé c'est très agréable.

Il y a un chemin pour les cavaliers et un pour les marcheurs. Vu le traffic on aurait pu partager, on n'aura vraiment pas croisé grand monde. 

Mais on se sera fait un copain. Un chien que le maître a dû avoir la flemme de balader nous a accompagné pendant quelques kilomètres (jusqu'à ce qu'on croise d'autres randonneurs qui avaient un paquet de chips, eux. Concurrence déloyale, notre compagnon nous a abandonnés à mi-parcours) 

C'est tout vert et humide, on passe à travers champs, on croise quelques vaches et quelques chevaux qui n'ont pas l'air de s'intéresser à notre intrusion sur leur territoire.

Le chemin est agréable, on passe quelques tunnels, des petits ponts suspendus, ça sent bon la mousse et l'eau fraîche, une première cascade au fond de la vallée, puis une petite piscine naturelle un peu plus haut sur la montagne. L'eau est revigorante! TRÈS revigorante! Mais c'était trop tentant pour ne pas s'y tremper les gambettes. 

Sur le retour, on décide de passer par la route pour éviter de reprendre notre sentier boueux. 3km de côte, qu'on aura grimpés aussi vite que des cyclistes courageux estampillés "union cycliste de Chambéry": des français partout qu'on vous dit!!

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les chemins boueux en pleine jungle, moi j'adore.
et dans une belle ravine, ça glisse encore mieux
quoi de mieux qu'un copain de chemin
Il est des êtres fantastiques dans cette région
même pas peur
le bout du tunnel
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avec min quien, chui serein
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piscine naturelle
où la température de l'eau conviendrait plus à un pingouin
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et au bout de la rando, la récompense
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la chausette roulée, pour rester classe en toutes circonstances
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Attention aux... aux quoi... ??

Le lendemain on part un peu tard mais le matelas était trop moelleux pour le quitter aux aurores. Tant pis on prend le risque de la brume et de la foule, direction le parc naturel de Cocora. 

25 minutes de 4x4 Willy donc, et on arrive dans la vallée aux palmiers de cire. Jurassik Park. 

Ça pourrait être n'importe quelle belle et grande vallée sans ces palmiers. Mais éparpillés de façon clairsemée ces immenses troncs décorent le paysage de manière très très étrange. 

Ils sont un des symboles de la Colombie, une espèce de palmier endémique et surtout en voie d'extinction, d'où la mesure de protection du site en parc national. 

Ils vivent jusqu'à cent ans et mesurent jusque 60 mètres de haut. Ils sont le refuge de quelques oiseaux rares également. Et à part quelques bromelias intrépides, rien ne vient vivre sur ses longs troncs tout lisses. 

On marche entre les palmiers puis on surplombe toute la vallée en gravissant la montagne. C'est grandiose, la flore est superbe et on marche à l'altitude des condors.

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colline de palmiers
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palmier solitaire
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votre fidèle serviteur, au pied de l'arbre pour vous donner une idée.
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forêt de palmiers
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arête de palmiers
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Isa en plein torticolis

Pique nique rapide sur une pente herbeuse à 60° avant une redescente bien raide pour rejoindre le fond de la vallée. 

Là on emprunte un petit chemin qui traverse la forêt dense pour rejoindre la "casa reserva de los colibris" .

Sentiment un peu mitigé quant à cette "reserve"... On pensait arriver dans un lieu de nature préservée où volètent gaiement des petits oiseaux multicolores, on se retrouve face à un restaurant. Face au restau, trois perchoirs avec de l'eau sucrée. Les colibris sont nombreux et viennent prendre leur dose de sucre comme des junkies au milieu des touristes. Eux si craintifs normalement, ne nous voient même plus tellement ils sont obnubilés par le sucre. Ils se bataillent entre eux, c'est n'importe quoi. 

Un buisson abrite des centaines de papillons multicolores également. Amorphes, les papillons. Je ne sais pas ce qu'ils ont mais on peut les attraper, les pousser à grimper sur nos doigts, ils ne réagissent même pas. 

Triste tout ça. 

Mais on comprend du coup encore une fois pourquoi les photos de blogs sont aussi belles. Les animaux sont shootés. Ah ça, t'as le temps de faire ta mise au point et tu peux même te rapprocher à 10cm! Il prend la pose le pauvre petit piaf!

Mais évidemment les blogueurs n'expliquent pas l'envers de leur photos, "faut faire rêver les gens"...

Enfin.

En redescendant, on explique aux gens qui montent qu'ils peuvent faire demi-tour, que ce n'est ni beau ni respectable. Et visiblement on n'est pas les seuls à propager cette idée, on croise beaucoup de gens qui se font tous la même réflexion...

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eh oui, j'ai toujours l'air énervé.
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des fleurs remplies de coke à colibris, le bonheur
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comment ça, je me drogue!!
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partage du rail de sucre
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je suis quand même bogosse

Pour rejoindre ensuite la vallée, on longe la rivière Quindío (du nom du département) sur un chemin cahoteux, on la traverse plusieurs fois, s'aventurant prudemment sur des ponts qui paraissent abandonnés depuis un siècle.

Le soleil et la fraîcheur de l'eau nous attirant comme des colibris sur la confiture, on ne peut pas résister: un petit bain. 

Plutôt court ceci dit; le froid de l'eau mord les cuisses, c'est affreux!

Le chemin débouche ensuite sur une vallée claire, nous marchons entre les immenses prairies des vaches et chevaux, le soleil tape et nous nous disons que nous avons vraiment de la chance: en pleine journée le ciel est clair alors que la vallée est réputée pour sa brume "purée de pois". Vraiment, en voilà une belle journée de randonnée magnifique!!

Une parfaite dernière journée sur le sol colombien!

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Indiana Bruno, en bleu dans la jungle pour faire discret
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A la recherche de la sortie perdue
C'est dimanche soir, c'est Benny Hill
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le photographe
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Isa Potter fait pousser un palmier
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pour la lumière...

Et pour que le séjour se termine sans aucun regret, au soir nous allons enfin tester le sport national Colombien: le Tejo. 

Un jeu traditionnel que nous avons régulièrement loupé, mais heureusement à Salento il y a quelques terrains! 

C'est parti: 

1) on loue une piste.

2) on commande les bières.

3) un cowboy dame un gros bac d'argile avec une lourde pelle, y laisse apparaître un cercle en métal, et y dispose 5 petits paquets de papier renfermants de la poudre ou des pétards.

4) À nous de jouer, il s'agit de lancer un lourd palet de métal sur le bac, en visant les paquets de poudre pour les faire exploser. 

On n'est pas devenus des pros mais quelques beaux coups ne sont pas passés inaperçus! Ça rend la victoire explosive et c'est assez jouissif!

Pas d'excès pour autant,

Le lendemain nous embarquons pour plus de 24h de voyage,

nous avons 900km à parcourir pour rejoindre l'Équateur et la ville d'Otavalo. 

À bientôt depuis un nouveau pays pour de nouvelles découvertes!! 

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presque 3 mois en Colombie, pour éviter de prendre racine, Vamos a Ecuador!!
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